Salut mes p’tits chenapans !
Cette semaine encore on a remonté, de notre puit à bijoux, un beau seau, plein de petites merveilles rien que pour vous.
Hé oui ! On a les cheat-codes, c’est une source infinie.
Comme papy qui revient des champignons. Tu n’sais pas où il les a trouvé, toi t’as tourné pendant 3h, et lui il a rempli panier en osier !
Bah... mais il connaît les endroits lui!
Bah nous aussi ! Hé ouais mec, Huggy les bons tuyaux !
Cette semaine on accueille encore un petit nouveau, c’est la Dominique !
Vous êtes prêts ? Suivez-nous !
Regina – Abel Zenon (Guadeloupe)
Tu sens comment ça chaloupe mon « coco, crème à la vanille » ?
Abel Zenon, on drôle d’histoire pour ce saxophoniste. Une vie faite de quelques apparitions à la radio et surtout, avec son orchestre ils servaient d’instrumentiste au label Aux Ondes.
Ils ne faisaient que des accompagnements.
Une petite dizaine d’album tout de même qu’ils ont sorti entre le 60’s et 70’s, tout en fraîcheur, et dont les percussions respirent l’Afrique, et le piano La Havane. Cette petite merveille n’a pas échappé aux gens de Soundway qui l’ont inclue dans Tumbele, leur brillante compilation de la musique des Antilles françaises de la période 63 – 74
Reine Nyepou – Les Amazones de Guinée (Guinée-Conakry)
Un groupe fondé en 1961 et composé de 11 femmes qui étrangement n’a produit que 2 albums depuis.
Symbole d’émancipation, toutes les membres du groupe ont été ou sont toujours officière dans l’armée ou la gendarmerie guinéenne comme Commandant Salematou Diallo à la Bass, Commandant Djenabou Bah au sax, les capitaines Camara aux timbales et aux congas, les lieutenants M'Mah Sylla et Fatoumata N'Gady Keita à la voix...
Bezimbi – Los Camaroes (Cameroun)
Los Camaroes qui veut dire « crevettes » en portugais ! Tu le savais ? Bah j’te l’dis alors.
Et tu sais pourquoi un groupe Camerounais s’appelle Camarões ?
Bah je n’sais pas !
Mais on raconte qu’au 15ème siècle des portugais qui passaient devant les côtes de ce pays, en entrant dans l’estuaire du fleuve Wouri, se sont extasiés de l’abondance des crevettes dans ce cours d’eau et l’ont appelé le Rio dos Camarões.
Assez Fait Cancan – Guy Conquette (Guadeloupe)
Mes amis, prosternez-vous ! Vous écoutez un très grand monsieur de la musique guadeloupéenne : Guy Conquette (aussi orthographié Conquête, Conquet, ou Konkèt).
Ses chansons, porte-drapeau des émeutes de 1967 ("Guadeloup malad"), sont interdites de diffusion sur les radios officielles, à l’époque toujours régies par de très dévoués exécutants.
Décédé en 2012, il était le porte étendard de la musique Gwoka, très vielle musique présente sur l’île depuis la période d’esclavage.
C’était la musique des esclaves, qu’ils agrémentaient du son du Ka, un gros tambour qu’ils fabriquaient en recyclant des barils de salaison.
D’ailleurs l'étymologie du mot « Gwo ka » viendrait de la déformation créole de « gros-quart » (la contenance usuelle des tonneaux à partir desquels les esclaves confectionnaient leurs instruments).
San Sebastian – Orquesta Hermanos Flores (Salvador)
Un orchestre composé de 10 frères et sœurs ! Hé oui ! Ça se passe comme ça au Salvador, Don Andres Rodriguez, père des frères Flores fonde le groupe à la fin des années 60 et fait rentrer peu à peu ses enfants dans le groupe. Comme presque tous les enfants de Don Andrés donc, ils ont dû apprendre le métier de tailleur et de musicien, et avoir ainsi l’héritage nécessaire pour gagner leur vie.
Didali – Kékélé (Congo)
Groupe fondé en 2001 au Congo.
La création de Kekele est une initiative d’Ibrahima Sylla, producteur sénégalais entre les mains duquel sont passés un très grand nombre d’artistes africains au cours des trois dernières décennies. Au début des années 2000, il a l’idée de remettre à l’honneur la rumba congolaise, un genre qui a longtemps fait danser le continent mais a presque disparu au profit du soukouss et du ndombolo. Comme il l’a fait quelques années plus tôt pour la salsa africaine avec Africando, Sylla envisage donc de monter de toutes pièces un groupe basé à Paris. Au départ, il sollicite plus de vingt chanteurs et musiciens auxquels il expose son projet. Cinq d’entre eux sont finalement retenus pour former Kekele, qui signifie "liane" en lingala.
Begue Awa Diop – Kiné Lam (Sénégal)
Voilà une artiste vintage ! Elle sortira ses albums sur support K7 jusqu’en 2004.
Kiné Lam souvent primée comme meilleure chanteuse sénégalaise.
Elle commence d’abord sa carrière artistique en faisant un détour par le théâtre en 77, puis elle fonde le groupe Kaggu en 1989 avec qui elle va lancer sa carrière de chanteuse de Mbalax.
Soo Soo Mungha – Orchestre Abass (Togo)
Le label Analog Africa encore frappé fort en nous proposant de découvrir Orchestre Abass. Ce groupe Togolais n’a sorti qu’une poignée de singles au début des années 70. Notamment deux absolument incroyables sur le label Polydor en 1972.
Les bandes, en très bon état, ont été redécouvertes au Ghana en 2008, par Samy Ben Redjeb, le fondateur de Analog Africa,
Sonorités lourdes, tout orgue devant, Orchestre Abass peut être considéré comme le groupe le plus funky du Togo.
Shalom Malecum – Johnny Pacheco & Pete « El Conde » Rodriguez (République Dominicaine)
Petit morceau de salsa qui commence par « la ciudad de Nueva York, lo mas lindo de este mundo, mas historico e profundo qué creo nuestro señor », et le titre c’est Shalom Malecum... Autant vous dire qu’on ne faisait pas trop dans la laïcité dans les 70’s !
Dancing Time – The Funkees (Nigéria)
Petit détour par le Nigéria avec The Funkees.
Groupe formé à la fin du coup d’État militaire de 1966 qui avait plongé le pays dans une grave dépression.
Tous issus des rangs de l’armée nigériane, ils se sont spécialisés dans ce genre de highlife sauce funky-rock.
Mi Bella Panama – Los Revolucionarios (Panama)
La chanson dit « qu’il est beau mon Panama, il y a plein de jolies femmes » ! C’est d’ailleurs à peu près les seules paroles de cette chanson... Si c’est l’office du tourisme panaméen qui a commandé ce morceau, c’est une mission rondement menée !
Quoi qu’il en soit c’est un très très bon morceau de salsa.
Cœur a moin – Belles Combo (Dominique)
Merengue en République Dominicaine, Méringue en Haïti... le résultat est sensiblement pareil, c’est juste une appellation différente pour deux petits pays limitrophe coincé sur une même île.
Ce qu’on entend là c’est ce qu’on appelle du Kompa dont les origines vont piocher dans la Méringue haïtienne justement.
La Guadeloupe et la Martinique auront la Biguine, au rythme beaucoup plus lent.
Haïti, influencé par son voisin hispanophone développera un tempo beaucoup plus rapide.
Sans Plume, Sans Cape – Eugène Mona (Martinique)
Eugène Mona, ou « le poète au pied nus » comme il était surnommé.
« À 15 ans je ne savais ni lire, ni écrire, ni jouer de la musique, et à 25 ans je faisais tout » comme il aimait préciser.
Un artiste qui gagne vraiment à être connu, dont son talent sera toujours malheureusement sous-estimé, et il en a toujours eu conscience.
Il commence la flûte moderne à 5 clefs et c’est la rencontre avec Max Cilla, maître de la flûte toutoune-bambou (flûte traditionnelle de la campagne martiniquase faite en bambou) qui le fera définitivement épouser inconditionnellement la culture martiniquaise
Bachelor’s Life – Lord Flea & His Calypsonians (Jamaïque)
Un de ceux qui a fait découvrir le Calypso aux US grâce à ses nombreuses tournées qu’il y a fait dans les 50’s.
D’ailleurs, si vous aussi vous avez envie de découvrir le Calypso, c’est le moment agenda.
Et je vous dis que vous êtes gâtés puisqu’à l’Olympia, mercredi 09 octobre, il y a Madame Calypso Rose qui va passer en concert !
Précipité vous. 800 chansons, 20 albums enregistrés... Une institution !