Salut les indiens et bienvenus pour cette nouvelle émission de Taxi Brousse
« Ce qui est plus fort que l’éléphant, c’est la brousse » dit un proverbe peul.
Et cette semaine encore on va te prouver que TAXI BROUSSE c’est plus fort que toi !
T’es prêts ?
Si je te dis Madagascar, Pérou, Cap-Vert, qu’est ce que ça te fait ? Hé ouais !
Et si je rajoute Sénégal, Afrique du Sud, Cameroun et Martinique ?
Ça te donne envie hein ?
Et c’est pas fini !
Colombie, Venezuela, Guyane, Cuba, Mali, Jamaïque…
Échec et mât, kem et contre kems, là c’est capot !
Cette semaine on vous subjugue !

Awufuni Ukulandela Na ? – Izintombi Zesi Manje Manje (Afrique du Sud)
Un groupe qui vient de Soweto Johannesburg, le plus grand township de toute l’Afrique du Sud.
Le titre veut littéralement dire « Tu ne veux pas la suite non ? » et le groupe c’est « les filles oui maintenant maintenant ».
Je ne plaisante pas ! Faite le test sur googleTraduc.
Alors ? Vous avez 4h, et pas le droit à la calculette... A tout à l’heure !

Pape Ndiaye – Orchestra Baobab (Sénégal)
Salsa sénagalaise les amis, mais pas par n’importe qui !
Ça se chante en wolof et c’est l’Orchestra Baobab.
Musique des 70’s, au Sénégal à cette époque-là, il y a forcément au milieu de tout ça le Miami Club, et le Star Band les dinosaures de la musique contemporaines sénégalaise.
En effet l’Orchestra est constituée de par une majeure partie de musiciens qui sont des transfuges du groupe historique le Star Band. Groupe qui se produisait dans la plus fameux club de Dakar de l’époque : le Miami Club.

Jarabi – AfroCubism (Cuba/Mali)
Instant anecdote :
En 1996, Nick Gold le patron de World Circuit met sur pied un « super groupe » de musiciens cubains et maliens pour qu’ils enregistrent à La Havane.
Mais à cause d’une histoire de passeports perdus, les Africains n’arriveront jamais à bon port, et les Cubains enregistrent donc seuls le disque Buena Vista Social Club que le destin conduira à un succès planétaire.
Drôle, non ?
Aujourd’hui, Nick Gold est finalement parvenu à réunir les invités originellement prévus, avec en plus une brochette de stars cubaines et africaines, pour une série de sessions inspirées, et le grand album afro-cubain « perdu » voit enfin le jour, quatorze ans après sa conception. À la tête de l’équipe cubaine figure Eliades Ochoa, le chanteur-guitariste au chapeau de cow-boy qui chante Chan Chan au sein du Buena Vista Social Club. Les deux Maliens, considérés comme faisant partie des meilleurs instrumentalistes mondiaux, sont Bassekou Kouyaté, le maître multi-primé du luth n’goni, et Djelimady Tounkara, l’extraordinaire guitariste du Rail Band. Avec eux, le Grupo Patria d’Eliades, une des formations les plus anciennes et les plus appréciées de Cuba, Toumani Diabaté le génie insaisissable de la kora, Kasse Mady Diabaté le légendaire chanteur griot malien, et Lassana Diabaté un innovateur du balafon.

Shallcarri – Grupo Abharca (Colombia)
Afro-Funk Psychédélique.
Je sais ça devient n’importe quoi !

Gopher – Yma Sumac (Pérou)
La chanteuse est surnommée :
La déesse inca aux cinq octaves, ou alors La plus haute voix du monde, ou encore La vierge royale vouée au culte et arrachée aux grands prêtres incas par le show-business, ou bien Le rossignol latino, ou même La déesse des montagnes, voire La Castafiore inca...
Son vrai nom c’est Zoila Augusta Emperatriz Chávarri del Castillo.
Elle est une descendante reconnue du vingt-troisième et dernier empereur inca Atahualpa, assassiné en 1533 par les Espagnols dans le nord du Pérou.
Je suis, je suis, je suis... ?
YMA SUMAC !
Plusieurs fois invitée à se convertir à l'opéra, elle a préféré se consacrer aux chants incas « que les conquistadors n'ont pu tuer ».
« J'ai mon propre rock'n roll, dit-elle. Pas celui que vous entendez à la radio, mais un rock mystérieux et dansant, avec un feeling péruvien. Il peut vous rendre heureux ou vous arracher des larmes. »
Je vous laisse écouter on se retrouve tout à l’heure.

Sékirité – Maurice Alcindor (Martinique)
Morceau 100% Boogaloo ! La différence entre boogaloo et salsa réside essentiellement dans, pour l’un dans une importance donnée aux paroles (généralement amusantes et bizarres), et pour l’autre le plus important c’est le rythme (paroles généralement plus sérieuses).

La Churumbela – Canalón de Timbiquí (Colombie)
Nidia Góngora, la voix leader, a fait partie de projets importants en dehors de la Colombie avec l'aide du producteur anglais Will Holland aka Quantic. Elle a récemment tourné en Europe avec le projet Ondatropica. En 2003, Canalon de Timbiqui est devenu un groupe officiel en décidant de participer au Festival Petronio Alvarez - le festival le plus important de la musique afro-colombienne - et a gagné les prix de meilleur chant et de meilleur arrangement musical. Actuellement, certains membres du groupe, surtout les hommes, vivent encore à Timbiquí où ils continuent de chercher de l'or dans les mines.

Te Télé – Binda Ngazolo (Cameroun)
Conteur de profession, autrement dit griot, ses récits s’enracinent dans le centre-sud du Cameroun, le pays Beti (Cameroun/Gabon) où l’humour s’intègre à la vie. Dans la culture des anciens Beti, le moment du conte était le lieu de rencontre de toutes les générations. Pour les jeunes, le conte était ludique et pédagogique. Pour les adultes, le conte était philosophique, voir initiatique.

Monkey Talk – Hubert Porter & George Moxey & His Calypso Quartet (Jamaïque)
Le Calypso s’est exporté en Jamaïque aussi, on est au début des années 50 !
« Human you should be ashamed, human something that you do, oh well don’t think a monkey will ever do » : Homme tu devrais avoir honte, homme il y a des choses que tu fais, je pense que même un singe ne les ferait pas.
C’est assez contemporain comme message...

Tia Anao Zaho – Jaojoby (Madagascar)
« Le Salegy : danse et musique la plus populaire de Madagascar. Pour les théoriciens c’est du 6/8, mais moi-même je ne suis pas théoricien. Disons que c’est la musique traditionnelle de Madagascar.
Executé avec les instruments venus de l’occident, autrement dit, les instruments qui sonnent fort, parce qu’il y avait le souci d’avoir plus de décibels pour pousser les gens à danser »
Eusèbe Jaojoby a créé son propre style musical, le Salegy, et il en est le plus fervent représentant, ce qui fait de lui le « roi du Salegy ».
Présent au nord du Madagascar, à Mayotte et à la Réunion.

Naonao Naonao – Tutus De La Guyane (Guyane)
Attention ! Rythmes chaloupés !
Ça vient de la Guyane

Òdio Sem Valor – Pedrinho (Cap-Vert)
Ça vient du Cap-Vert! Petites îles en face de Dakar, sur la même latitude.
Des îles magnifiques d’ailleurs, du bout du monde !
On connaît leur plus grande ambassadrice qu’est Cesaria Evora !
Mais le Cap-Vert recèle de petites perles musicales aussi bonnes que celle-ci.
Extrait de l’excellentissime compilation « SPACE ECHO : The Mystery behind the Cosmic Sound of Cabo Verde Finally Revealed”, Compli où l’on découvre tout de la richesse musicale de ces ilots.
Arrangements de folie pour ce morceau mélange d’Afro-Funk et de Funaná.
Le Funaná c’est le style musical du Cap-Vert. Rien à voir avec Cesária Evora les gens, on vous a dit qu’on partait en exploration !

Fleuve – Ablaye Cissoko & Constantinople (Sénégalais)
Je ne vous parle plus de Ablaye Cissoko dont on a déjà écouté quelques morceaux... Sur ce titre intitulé Fleuve Saint Louis, le géant de la kora s’associe à l’ensemble irano-québécois, Constantinople, pour reprendre et réinterpréter ce petit chef d’œuvre.

Clap de fin !