Taxi Brousse

Taxi Brousse

Une excursion dans le temps et dans l’espace à la découverte de la musique Afro-Caribéenne.

Mouvement UP

Une excursion dans le temps et dans l’espace à la découverte de la musique Afro-Caribéenne. La musique africaine a influencé largement la création musicale. Il en est de même des Antilles et des Caraïbes dans leur globalité. Vous écoutez certains chants folkloriques d’Afrique du Sud (début du XXème) et vous pouvez entendre le ska jamaïcain (1950). Faites le même exercice pour une Cumbia colombienne, j’y entends l’afro-beat des années 50. Le merengue angolais, la rumba congolaise… la musique voyage et crée des liens! Tous les morceaux que l’on passe ici sont liés : la musique c’est le lien, mais pas qu’un lien culturel, un lien bien plus large, le lien de ceux qui l’aiment et qui l’écoutent, et de ceux qui la dansent. Bonsoir, je m’appelle Patrice Rivet et vous écoutez Taxi Brousse.

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Episode 10

Salut les p’tits clous ! Aujourd’hui et comme à notre habitude, on ne va pas vous faire de Top10-20-30 ou 50, non !
Ici, y a pas de « meilleur » ou de « moins bien », on écoute toute la musique d’Afrique et des Caraïbes !
On n’est pas là pour faire du chiffre, ni pour aller vite, alors tranquillos...
J’espère que vous avez fait vos étirements parce que ça va partir en grand-écart ! Angola, Zaïre, Ghana, Guadeloupe, Sénégal, Martinique, Congo, Madagascar, Colombie, Trinidad, Madagascar, Suriname
Bon... on va doucement commencer notre voyage hebdo et se mettre en chemin avec le premier morceau

Bina – Jovens Do Prenda (Angola)
Encore du merengue angolais ! Qu’est-ce que j’aime cette musique.
C’est peut-être une de mes préférées.
C’est une récurrence dans la musique créole portugaise : des rythmes extrêmement joyeux et entrainant et à la fois une sorte de tristesse, de mélancolie on dirait... Magnifique !

Jin Ma Jin Ma – Orchestra Baobab (Sénégal)
Ils sont toujours là, les sénégalais de l’Orchestra Baobab ! Et fort heureusement ils chantent en Soninké, plus vieille langue de la région de l’Afrique Occidentale, sinon on les confondrait presque avec de vrais latinos.

Moramora Zoky – Soymanga (Madagascar)
Voilà encore un petit exemple de musique qui voyage. Nous sommes au Madagascar, et on joue une musique typique du Congo : le soukous.
Un album/compil plutôt accès sur des rythmes psychédélique. Original !

Synza 2 – Koffi Olomidé & Papa Wemba (Congo)
Voilà comme je vous disais ! Les deux grands Maestri de la musique soukous congolaise réunis sur un même album ! Ce n’est pas arrivé souvent il doit y avoir, de tête, peut-être 2 ou 3 albums qu’ils ont fait ensemble.

Femmes Martinique Doux – Lola Martin (Guadeloupe)
Lola Martin est une des premières femmes, après Léona Gabriel, à avoir chanté devant un public et à avoir le statut de chanteuse à part entière, chose très difficile à l’époque.
Une femme qui chantait était sévèrement mal vue dans les années 70. Les punitions pouvaient aller jusqu’à l’excommunication.

Gyae Su – Pat Thomas & Kwashibu Area Band (Ghana)
Un album célébrant les 50ans de carrière de Pat Thomas. Un groupe qu’il a créée exprès pour l’occasion d’ailleurs en 2015.
“The Golden Voice Of Africa” nous vient du Ghana, et c’est du Highlife !

Bourreau des Cœurs – Franco & TPOK Jazz (Congo)
François Luambo Luanzo Makiadi de son vrai nom. L’artiste congolais le plus prolifique sans doute puisqu’il commence sa carrière en étant le chanteur du TPOK Jazz, et ce n’est qu’ensuite qu’il lance sa carrière solo qu’il continuera avec le TPOKJ : en tout quelques 50 albums !

El Pescador de Baru – Los Warahuaco (Colombie)
Cumbia Cartagüeña ! Ça vient de Colombie bien évidemment ! De Cartagène.
C’est le tube de Los Warahuaco, qui d’après certains, serait l’un des groupes les plus connus de musique tropical.
La musique tropicale c’est un terme générique qui définirait spécifiquement la musique latino des Caraïbes.

Dog Better Than Man – Lord Viper (Trinidad)
En 1956, la Princesse Margareth d’Angleterre se rend à Trinidad. Viper est un des 6 chanteurs choisis pour chanter devant la princesse... T’es content de cette nouvelle ? Tu veux le nom des 5 autres ? Ok !
Sir Galba, Mighty Dictator, Mighty Spitfire, Lord Melody, et Mighty Panther !
Dans une interview qu’il a accordé en 2000, Viper dit que son nom lui a été attribué par Attila The Hun, Mighty Dictator et Growling Tiger (autres chanteurs de calypso). L’explication est qu’il avait l’habitude de toujours rester assis tranquillement, et que quand il se levait pour aller chanter, il frappait aussi vite et aussi fort qu’une vipère. Quit like sloth and sting like viper !

Vin Vrè Yo – Abel Zénon et son Orchestre (Haïti)
Petite biguine toute douce. Abel est saxophoniste et chanteur. On entend une voix de lead, c’est lui, reconnaissable par son timbre original.

Tampie – Moksie Patoe (Suriname)
Album des 90’s très étonnant ! Je vous le conseille.
Grosse population d’origine indienne et javanaise dans ce pays du Nord de l’Amérique du Sud, pourtant ancienne colonie néerlandaise.
Le secret ?
Au 19ème siècle, les Pays-Bas font venir de la main-d’œuvre javanaise (ancienne colonie néerlandaise), indienne (avec l’accord de Londres) et chinoise.

Hadisi – Baco & Urban Plant (Comores/Mayotte)
Ce qu’on entend c’est Hadisi, une chanson tirée de leur premier album éponyme. Ils chantent en mahorais qui est une des deux langues parlées aux Comores/Mayotte. Hadisi, en mahorais, ça veut dire l’aventure.
« La forêt primaire mahoraise rencontre les sonorités urbaines. » Un mélange de rythmes tribal/traditionnel.
Symbiose entre la musique occidentale populaire, et les rythmes ternaires de l’Océan Indien : le Roots, le Rock, le Reggae et le Rap viennent se mêler aux tambours du Goma congolais.

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Episode 9

Votre humble bijoutier vous salue, cette semaine encore il vous a concocter une émission pleine de petits bijoux.
On va voyager d’une rive à l’autre de l’Atlantique, de l’Afrique au Caraïbes... Entre Colombie, Sénégal, Haïti, Mali, Congo, Angola, Nigéria, Vénézuéla et un petit nouveau cette semaine... l’Île Maurice !
On m’a fait remarquer que durant nos émissions que je parlais souvent des différents styles de musique, et de tel ou tel pays où ils sont nés, Bon !
Évidemment tout est tout à fait perméable.
Les influences musicales traversent les frontières, les océans, les montagnes... et donc c’est comme ça qu’on a des styles cubains qui influences le congo, ou des rythmes africains qu’on retrouve dans des musiques colombiennes... Bref, ça voyage, et nous aussi on va voyager aujourd’hui !

Fantastic Man - William Onyeabor (Nigéria)
C’est de l’electro-funk african !
Willy artiste respecté au Nigéria mais surtout homme d’affaire.
Il possède non seulement une maison de production, mais aussi des moulins où il produit de la farine, des restaurants, et un tas d’autre business... et d’ailleurs en 1987 il est élu industriel de l’année en Afrique de l’Ouest.
Il est devenu chef de son village. Adulé ! A proprement dis ! Il était presque un gourou pour des centaines de millier de personnes !

Voy a Comprarme Un Caballo – Tito Ramón (Vénézuela)
Qu’est c’que je l’aime cette musique folklo vénézuélienne.
Dans la veine de la musique baroque/créole espagnole du 17ème.
J’ai l’impression de me retrouver dans la campagne sud-américaine.

Salif Keita – Africa (Mali)
Il est le descendant en ligne directe du fondateur de l’Empire du Mali, Soundiata Keïta. Fils de deux parents africains noirs, Salif Keita, le pionnier de l’afro-pop, est né “blanc.”
La voix d’or de l’Afrique comme on l’appelle, qui a arrêté sa carrière l’année dernière après 50 ans de carrière, pour se consacrer à ses divers combats, et notamment la protection des albinos africains, encore persécutés.

Ti Zoute – Pierre Murat et Son Ensemble (Haïti)
Album réalisé à partir de vinyles restaurés dont beaucoup n’avaient pas été réédités jusqu’alors.
Meringue et Konpa de 52 à 62.

Guajira Van – No.1 de No.1 (Sénégal)
Parce qu’en Afrique les superlatifs ne suffisent plus, et que chacun est « chef », « maître », « tout-puissant », enfin bref... LE meilleur en quelque sorte. Eux, ils sont les No.1 de No.1, les meilleurs des meilleurs !
C’est le Sénégal et c’est du rythme latino !

Kassongo – Orchestre Super Mazembe (Zaïre)
Au début le groupe s’appelait « Super Vox », puis, lorsqu’ils ont déménagé au Kenya, il a pris le nom de « Orchestra Super Mazembe.
L’histoire ne raconte pas si le nom du groupe est inspiré de l’historique équipe de football congolaise, « Le Tout-Puissant Mazembe ».

Tolú – Cumbia Ya ! (Colombie)
Deux albums pour cette formation franco-sud-américaine, et néanmoins grande habituée des concerts et des tournées.
11 musiciens et chanteurs sur scène, ils sont en concert au Studio de l’Hermitage, le 14 septembre à partir de 20 :30, pour mettre le feu.

Mone Lasser Dire Toi – Harold Berty (Île Maurice)
Premier morceau qu’on accueille de l’Île Maurice. Il est extrait de l’album « Soul Sok Sega ».
Le séga originaire de Maurice, inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.
Genre musical majeur des Mascareignes qui comprend l'île Maurice, de l'île de La Réunion et Rodrigues, des Seychelles et d'autres îles de l'Océan Indien.

Pitié je veux la réconciliation – Bopol Mansiamina (Congo)
Il se fait appeler Bopol ou alors Don Paolo, mais son vrai nom c’est Paul Mansiamina M’foko !
D’abord guitariste et bassiste du groupe congolais « Les Quatres Étoiles », il se lance dans une carrière solo au début des 90’s.
Très bon son soukous !

Destin Ya Moto – Papa Wemba (Congo)
Surnommé d’une 20aine de nom tous les uns plus élogieux que les autres, il décède en 2016 !
Celui que tout le monde s’accorde à reconnaître comme Le Roi De La Sape, mais surtout et avant tout « Le Roi de la Rumba Congolaise », nous lègue plus de 60 albums en 50 ans de carrière.
Destin Ya Moto est extrait de l’album éponyme sortie en 1985

Olha o Pica – Africa Ritmos (Angola)
Angola, début des 70’s… Ça bouillonne grave ! Y’a rien à dire... Ce son c’est une tuerie ! Oui ou non ?

Clap de fin !

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Episode 8

Salut les indiens et bienvenus pour cette nouvelle émission de Taxi Brousse
« Ce qui est plus fort que l’éléphant, c’est la brousse » dit un proverbe peul.
Et cette semaine encore on va te prouver que TAXI BROUSSE c’est plus fort que toi !
T’es prêts ?
Si je te dis Madagascar, Pérou, Cap-Vert, qu’est ce que ça te fait ? Hé ouais !
Et si je rajoute Sénégal, Afrique du Sud, Cameroun et Martinique ?
Ça te donne envie hein ?
Et c’est pas fini !
Colombie, Venezuela, Guyane, Cuba, Mali, Jamaïque…
Échec et mât, kem et contre kems, là c’est capot !
Cette semaine on vous subjugue !

Awufuni Ukulandela Na ? – Izintombi Zesi Manje Manje (Afrique du Sud)
Un groupe qui vient de Soweto Johannesburg, le plus grand township de toute l’Afrique du Sud.
Le titre veut littéralement dire « Tu ne veux pas la suite non ? » et le groupe c’est « les filles oui maintenant maintenant ».
Je ne plaisante pas ! Faite le test sur googleTraduc.
Alors ? Vous avez 4h, et pas le droit à la calculette... A tout à l’heure !

Pape Ndiaye – Orchestra Baobab (Sénégal)
Salsa sénagalaise les amis, mais pas par n’importe qui !
Ça se chante en wolof et c’est l’Orchestra Baobab.
Musique des 70’s, au Sénégal à cette époque-là, il y a forcément au milieu de tout ça le Miami Club, et le Star Band les dinosaures de la musique contemporaines sénégalaise.
En effet l’Orchestra est constituée de par une majeure partie de musiciens qui sont des transfuges du groupe historique le Star Band. Groupe qui se produisait dans la plus fameux club de Dakar de l’époque : le Miami Club.

Jarabi – AfroCubism (Cuba/Mali)
Instant anecdote :
En 1996, Nick Gold le patron de World Circuit met sur pied un « super groupe » de musiciens cubains et maliens pour qu’ils enregistrent à La Havane.
Mais à cause d’une histoire de passeports perdus, les Africains n’arriveront jamais à bon port, et les Cubains enregistrent donc seuls le disque Buena Vista Social Club que le destin conduira à un succès planétaire.
Drôle, non ?
Aujourd’hui, Nick Gold est finalement parvenu à réunir les invités originellement prévus, avec en plus une brochette de stars cubaines et africaines, pour une série de sessions inspirées, et le grand album afro-cubain « perdu » voit enfin le jour, quatorze ans après sa conception. À la tête de l’équipe cubaine figure Eliades Ochoa, le chanteur-guitariste au chapeau de cow-boy qui chante Chan Chan au sein du Buena Vista Social Club. Les deux Maliens, considérés comme faisant partie des meilleurs instrumentalistes mondiaux, sont Bassekou Kouyaté, le maître multi-primé du luth n’goni, et Djelimady Tounkara, l’extraordinaire guitariste du Rail Band. Avec eux, le Grupo Patria d’Eliades, une des formations les plus anciennes et les plus appréciées de Cuba, Toumani Diabaté le génie insaisissable de la kora, Kasse Mady Diabaté le légendaire chanteur griot malien, et Lassana Diabaté un innovateur du balafon.

Shallcarri – Grupo Abharca (Colombia)
Afro-Funk Psychédélique.
Je sais ça devient n’importe quoi !

Gopher – Yma Sumac (Pérou)
La chanteuse est surnommée :
La déesse inca aux cinq octaves, ou alors La plus haute voix du monde, ou encore La vierge royale vouée au culte et arrachée aux grands prêtres incas par le show-business, ou bien Le rossignol latino, ou même La déesse des montagnes, voire La Castafiore inca...
Son vrai nom c’est Zoila Augusta Emperatriz Chávarri del Castillo.
Elle est une descendante reconnue du vingt-troisième et dernier empereur inca Atahualpa, assassiné en 1533 par les Espagnols dans le nord du Pérou.
Je suis, je suis, je suis... ?
YMA SUMAC !
Plusieurs fois invitée à se convertir à l'opéra, elle a préféré se consacrer aux chants incas « que les conquistadors n'ont pu tuer ».
« J'ai mon propre rock'n roll, dit-elle. Pas celui que vous entendez à la radio, mais un rock mystérieux et dansant, avec un feeling péruvien. Il peut vous rendre heureux ou vous arracher des larmes. »
Je vous laisse écouter on se retrouve tout à l’heure.

Sékirité – Maurice Alcindor (Martinique)
Morceau 100% Boogaloo ! La différence entre boogaloo et salsa réside essentiellement dans, pour l’un dans une importance donnée aux paroles (généralement amusantes et bizarres), et pour l’autre le plus important c’est le rythme (paroles généralement plus sérieuses).

La Churumbela – Canalón de Timbiquí (Colombie)
Nidia Góngora, la voix leader, a fait partie de projets importants en dehors de la Colombie avec l'aide du producteur anglais Will Holland aka Quantic. Elle a récemment tourné en Europe avec le projet Ondatropica. En 2003, Canalon de Timbiqui est devenu un groupe officiel en décidant de participer au Festival Petronio Alvarez - le festival le plus important de la musique afro-colombienne - et a gagné les prix de meilleur chant et de meilleur arrangement musical. Actuellement, certains membres du groupe, surtout les hommes, vivent encore à Timbiquí où ils continuent de chercher de l'or dans les mines.

Te Télé – Binda Ngazolo (Cameroun)
Conteur de profession, autrement dit griot, ses récits s’enracinent dans le centre-sud du Cameroun, le pays Beti (Cameroun/Gabon) où l’humour s’intègre à la vie. Dans la culture des anciens Beti, le moment du conte était le lieu de rencontre de toutes les générations. Pour les jeunes, le conte était ludique et pédagogique. Pour les adultes, le conte était philosophique, voir initiatique.

Monkey Talk – Hubert Porter & George Moxey & His Calypso Quartet (Jamaïque)
Le Calypso s’est exporté en Jamaïque aussi, on est au début des années 50 !
« Human you should be ashamed, human something that you do, oh well don’t think a monkey will ever do » : Homme tu devrais avoir honte, homme il y a des choses que tu fais, je pense que même un singe ne les ferait pas.
C’est assez contemporain comme message...

Tia Anao Zaho – Jaojoby (Madagascar)
« Le Salegy : danse et musique la plus populaire de Madagascar. Pour les théoriciens c’est du 6/8, mais moi-même je ne suis pas théoricien. Disons que c’est la musique traditionnelle de Madagascar.
Executé avec les instruments venus de l’occident, autrement dit, les instruments qui sonnent fort, parce qu’il y avait le souci d’avoir plus de décibels pour pousser les gens à danser »
Eusèbe Jaojoby a créé son propre style musical, le Salegy, et il en est le plus fervent représentant, ce qui fait de lui le « roi du Salegy ».
Présent au nord du Madagascar, à Mayotte et à la Réunion.

Naonao Naonao – Tutus De La Guyane (Guyane)
Attention ! Rythmes chaloupés !
Ça vient de la Guyane

Òdio Sem Valor – Pedrinho (Cap-Vert)
Ça vient du Cap-Vert! Petites îles en face de Dakar, sur la même latitude.
Des îles magnifiques d’ailleurs, du bout du monde !
On connaît leur plus grande ambassadrice qu’est Cesaria Evora !
Mais le Cap-Vert recèle de petites perles musicales aussi bonnes que celle-ci.
Extrait de l’excellentissime compilation « SPACE ECHO : The Mystery behind the Cosmic Sound of Cabo Verde Finally Revealed”, Compli où l’on découvre tout de la richesse musicale de ces ilots.
Arrangements de folie pour ce morceau mélange d’Afro-Funk et de Funaná.
Le Funaná c’est le style musical du Cap-Vert. Rien à voir avec Cesária Evora les gens, on vous a dit qu’on partait en exploration !

Fleuve – Ablaye Cissoko & Constantinople (Sénégalais)
Je ne vous parle plus de Ablaye Cissoko dont on a déjà écouté quelques morceaux... Sur ce titre intitulé Fleuve Saint Louis, le géant de la kora s’associe à l’ensemble irano-québécois, Constantinople, pour reprendre et réinterpréter ce petit chef d’œuvre.

Clap de fin !

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Episode 7

Acte VII scène 1.
On continue cette semaine notre exploration musicale afro-caribéenne, d’une rive à l’autre de l’Atlantique encore.
Attachez vos ceintures, c’est partie !

La Femme de Mon Patron – Daouda (Côte d’Ivoire)
Daouda qui écrit souvent sur les relations entre les hommes et les femmes, on l’appelle d’ailleurs Daouda « Le Sentimental »
« Ce Que Femme Veut », « Mon Cœur Balance », « Le Sentimental » ... ce ne sont que quelques-uns des noms de ses albums !
Un vrai Mista Lova Lova !

L’Anarchie – Dany Engobo (Congo)
« L'anarchie n'est pas le mal principal que les siècles démocratiques doivent craindre, mais le moindre.
L'égalité produit, en effet, deux tendances : l'une mène directement les hommes à l'indépendance, et peut les pousser tout à coup jusqu'à l’anarchie ; l'autre les conduits par un chemin plus long, plus secret, mais plus sûr, vers la servitude.
Les peuples voient aisément la première et y résistent; ils se laissent entraîner par l'autre sans la voir; il importe donc particulièrement de la montrer.»
C’est Dany Engobo qui le dit !

Simón, Simón (Gaita de Tambora) – Serenata Guyanesa (Venezuela)
Simon Bolivar ! Le grand homme ! le Libertador ! Celui qui a libéré bonne partie de l’Amérique du Sud du joug espagnol !
Il était Vénézuélien, né à Caracas en 1783 !
Le groupe Serenata Guyanesa lui rend hommage avec ce titre Simon, Simon ! C’était de la musique folklorique vénézuélienne.

Matinfa – Etran Finatawa (Niger)
Etran Finatawa qui signifie « les étoiles de la tradition », c’est du blues nomade du Sahara.
Les peuples nomades sont les Touaregs, et les Wodaabes. Deux peuples qui généralement entretiennent des relations parfois tendues.
Pour ce projet, ils ont été réunis de façon assez improbable d’ailleurs.
C’est lors du « Festival au Désert » à Tombouctou au Mali, qu’en fin de concert il leur a été proposé de jouer quelques chansons ensemble.
Le succès rencontré auprès du public aboutit à la formation d'un groupe pérenne !

Hapo Zamani – Dorothy Masuka (Zimbabwe)
Elle est zimbabwéenne, c’est juste à côté de l’Afrique du Sud où elle fera sa carrière.
D’ailleurs ce que l’on entend c’est du Marabi, un style de musique type des bas-fond des townships sudaf.
Dorothy Masuka, décédée en février de cette année, sera tout au long de sa carrière une artiste extrêmement engagée, elle sera d’ailleurs contrainte à l’exil notamment pour ses chansons Dr.Malan ou Patrice Lumumba.

Bassa Bassa – Voudou Game (Bénin)
On n’a peut-être pas pris le meilleur morceau pour illustrer cet artiste parce que normalement c’est beaucoup plus funk que ça.
Mais Bassa Bassa c’est définitivement un des morceaux préféré de cet artiste.

Beware, Verwoerd (Ndodemnyama) – Myriam Makeba (Afrique du Sud)
La grande sœur spirituelle de Dorothy Masuka que l’on vient d’écouter.
Non seulement une grande dame (Mama Africa comme on l’appelait), mais surtout une grande artiste.
« Beware, Verwoerd » : chanson anti-apartheid.
Hendrik Verwoerd était ministre des affaires indigenes et ensuite premier ministre d’Afrique du sud pendant la période de l’apartheid justement.
Et « Naants’ indod’ emnyama Vervoerd! Pasopa nantsi’ ndodemnyama, Verwoerd! » , veut dire « Voilà l’homme noir qui arrive, Verwoerd ! Fais attention à l’homme noir, Verwoerd » !

Couscous – Richard Bona (Cameroun)
Issu d’une famille pauvre, il utilise des câbles de frein volés dans un magasin de cycles pour confectionner sa première guitare.
C’est moche de ne retenir que ça, n’est ce pas ? C’est vrai !
En 1995, il se voit refuser la prolongation de son titre de séjour et est contraint de quitter le territoire français. C’est moche aussi... Il repartira donc au Cameroun.
Mais... Harry Belafonte ira le chercher pour le faire jouer dans son orchestre. C'est ainsi qu'il s’établit à New York, aux Etats-Unis et que sa carrière prendra son envol.
Immense artiste et jazzman, plusieurs fois primé, d’une qualité musicale rare !

Grogue – Ensemble aux Calebasses (Haïti)
Créée en juillet 1955, l'ENSEMBLE aux CALEBASSES doit son nom au célèbre night-club de monsieur Jean NUMARQUE situé à Mariani à 20 bornes de Port-au-Prince. Le plafond de cet établissement était tapissé de calebasses multicolores.

E‘mma – Touré Kunda (Sénégal)
Ma Madeleine de Proust à moi. Mon père avait, je me souviens, la K7 dans la voiture de ce même album « E’mma Africa ».
Sweet Senegal Reggae !

Ene Nyame'a'Mensuro – Ebo Taylor & Pat Thomas (Ghana)
Plus de 100 ans de carrière si on réunit les carrières de ces deux monstres de la musique africaines.
C’est pas mal !
Certains connaissent peut-être la reprise électro de Henrik Schwarz.
Ce qu’on vient d’entendre c’est la version originale sortie en 1980 sur le label PanAfrican Record.

Kaira – Ali Farka Touré & Toumani Diabaté (Mali)
Un chef d’œuvre que ce morceau Kaira.
Ali Farka Touré, un des plus grands blues man du monde, même les plus grands musiciens s’accordent à le reconnaître.
Et Toumani Diabaté lui aussi, référence mondiale de la kora, cet instrument à corde de l’Afrique de l’Ouest, et qui a participé à l’album multi-primé de Mathieu Chedid Lamomali. C’est lui qu’on entend jouer à la Kora.

Clap de fin !

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Episode 6

Cette semaine encore on va vous épuiser !
On va en faire des kilomètres...
Bénin, Nigéria, Congo, Venezuela, Haïti, Rep-Dom, Colombie, Angola, Trinidad, Sénégal, Réunion...
Honnêtement ? Je ne devrais pas vous dire ça... Mais je l’adore cette émission. La sélection musicale est vraiment géniale.
Au diable la modestie ! Les gars, la playlist de cette émission-là, elle pèse très lourd !

Kourougninda Wende – Tout Puissant Orchestre Poly-Rythmo de Cotonou (Bénin)
Ça va, je pense qu’on peut dire que le funk ils maîtrisent pas mal !

Think Africa (radio edit) – Seun Kuti & Egypt 80 (Nigéria)
Oluseun Anikulapo Kuti, dit Seun Kuti ! Le plus jeune des enfants du géant Fela Anikulapo Kuti a.k.a. Fela Kuti.
Il commence sa carrière en jouant dans l’orchestre, Egypt 80, qui suivait son père à l’époque.
Maintenant c’est lui qui est accompagné par cette même orchestre est qui reste tout engagé et presque virulent comme l’était son père.

El Farolito – Juan Luis Guerra 4.40 (République Dominicaine)
Enfant de la Rep Dom, sans doute un des artistes les plus connu et reconu de son pays.
C’est du merengue.

Sauerkraut Calypso – Herbert Howard (Trinidad et Tobago)
Ça vient de Antigua est c’est du Calypso !
Vous vous souvenez ce qu’on disait sur le Calypso ?
Fin du 19ème siècle, musique des esclaves, propos engagés...
Le morceau que je viens de vous faire écouter raconte une histoire bien particulière.
Le titre c’est Sauerkraut Calypso.
Sauerkraut en allemand ça veut dire choucroute.
C’est donc le calypso choucroute
Le morceau date de 1956.
Alors je l’ai écouté une bonne 50aine de fois d’affilé pour comprendre les paroles, et franchement ce n’était pas facile, mais... ce que j’en ai compris c’est que le morceau raconte le voyage que Herbert Howard, l’auteur de la chanson, a fait à dos d’âne, des Antilles jusqu’à Berlin, où il voulait discuter avec Adolphe Hitler.
Mais il se trouve qu’en arrivant là-bas on lui apprend que Hitler était déjà mort. S’en suis toute une mésaventure avec la gestapo qui veut lui voler son âne...
Beaucoup d’humour dans ce morceau évidemment ! J’espère que vous avez apprécié la belle intro aux marimbas et qu’elle vous a mis tout de suite dans l’ambiance tropicale qui allait bien !

El Sapo (Golpa Guyanés) – Serenata Guyanesa (Venezuela)
Du folklore venezualien!
Avec le groupe Serenata Guyanesa qui chante El Sapo, le crapaud !

On Verra Ça – Orchestra Baobab
Sénégalais, en activité depuis 1970, la plupart des musiciens sont des transfuges du Star Band, l'orchestre d'une boîte de nuit très populaire de la Médina de Dakar, le Miami.
« On nous croyait morts, mais un baobab ça ne meurt jamais. Même desséché, il refait de jeunes pousses et renaît. » entretien du groupe avec le journal français Le Monde, 9 novembre 2007.
Longue vie !

Manman Pala – Orchestre Citadelle (Haïti)
Manman pala, papa pala… C’est un sacré bordel à la maison !
Plus sérieusement, on appelle ce style le « meringue » (version haïtienne du merengue, beaucoup plus lente comme vous pouvez l’entendre). Le terme « meringue » est juste une traduction en créole français du « merengue » hispanophone)

Chambacu – Aurita Castillo & Su Conjunto (Colombie)
CHAMBACU de Aurita Castillo Y Su Conjunto qui chante la beauté de son quartier : Chambacu ! Un ancien quartier de Cartagène en Colombie.
C’était une bonne vieille cumbia enregistrée en 75 par cette toute jeune chanteuse que l’on a complètement perdu des radars suite à sa courte carrière, et sur laquelle on ne sait pas grand-chose si ce n’est qu’elle laisse derrière elle 2 albums et ce succès Chumbacu donc.

Gade Mache Ti Peyi Mouin – Atis Indepandan (Haïti)
Ce morceau je l’adore. Je l’ai découvert y a quelques jours, dans une boutique, sur un vynil qui s’appel Ki Sa Pou-N Fe? « Qu’est ce que ça peut vous faire »
Un album édité en 75 pendant la répression de François « Baby Doc » Duvalier, à l’époque, président à vie de Haïti.
Tout l’album c’est que de la guitare et de la percu, très simple, tous les chants sont révolutionnaires socialistes.
Enregistré par des artis indepandan comme c’est écrit sur la pochette, pour ne pas se griller.
Je vous laisse apprécier.

L’Argent Appelle l’Argent – Pamelo’s Mounka (Congo Brazzaville)
Vous avez déjà connu quelqu’un qui s’appelait Pamelo ? Ce qui se rapproche le plus c’est pomelos mais ça n’a rien à voir.
Par contre « jamais vu un riche prêter de l’argent à un pauvre... » Là Pamelo je suis désolé, mais les temps ont changé.
Le morceau est génial, les arrangements sont vraiment super... au dos de la pochette du 33 tours il est écrit « une bonne musique, un bon son, c’est l’affaire d’EDDY SON ». Bravo Eddy ! (NDLR : EDDY SON = maison de disque du guadeloupéen Eddy Gustave basée dans le 14ème arrondissement de Paris, et qui à produit une trentaine d’album d’artistes antillais ou africains).

Diandioli – Étoile De Dakar (Sénégal)
L’Étoile de Dakar, ou le Star Of Dakar comme ils aimaient se faire appeler, eux aussi ont fait partie du Miami Club de Dakar, LE lieu en place à l’époque !
Et surtout l’EDD c’est le groupe des débuts de Youssou N’dour.

N’gola – Os Kiezos (Angola)
Holala qu’est ce qu’il est doux ce petit son !
On dirait une comptine pour enfant.

Sanm Ou – Danyél Waro (Réunion)
On part à la Réunion.
Pas d’instruments. Juste le texte, chanté, d’une voix limpide ! la force de l’acoustique ! Qu’est c’qu’elle est belle cette voix !
C’est Danyel Waro une des figures fortes de la culture réunionnaise, qui chante Sanm Ou (« avec toi »), une déclaration d’amour saisissante et poignante à son île.